Histoire des Alcools Cyclopes - KROMIOS

Issus d'une tradition très ancienne, du temps où les divinités primordiales donnèrent naissance aux titans et aux monstres du Tartare, notre vodka, notre Gin et notre Rhum, portent en eux l'âme des cyclopes ouraniens, à l'origine du foudre de Zeus, du trident de Poséidon et de la kunée d'Hadès.

Dans un même esprit de créativité, l'ancestral nectar des cyclopes illustra à merveille cette capacité transmise à leur progéniture.

 

En voici l'histoire:

Durant la Titanomachie, évènement majeur de la mythologie grecque où s'affrontèrent les titans et les dieux, un banquet fut organisé lors de la trêve sacrée Écéchiria pour tenter de mettre fin au conflit des immortels.

Les titans reçurent pour l'occasion leurs invités sur le Mont Othrys.

Étaient conviés les dieux et déesses de l’Olympe et du Tartare, les cyclopes et les hécatonchires, géants aux cent mains.

Maître de cérémonie, le chef des Titans Cronos espérait asseoir son autorité sur l'ensemble des divinités présentes, et notamment sur le dieu olympien Zeus, son plus grand rival.

Au programme de ces festivités qui devaient durer des jours et des nuits, des repas somptueux, des jeux de force et d'habileté, et des nuits plus séductrices et audacieuses.

Nectar des dieux, ambroisie ainsi que victuailles en tout genre, les mets les plus rares et délicats étaient annoncés, l'esbroufe parmi les très hauts revêtant une importance toute particulière.

Dionysos s'était chargé du vin de provenance laconique, fort utile pour délier les langues et favoriser l'allégresse.

Derniers arrivés, les cyclopes, en retard certes mais pour une noble cause !

Fidèles à leurs réputations, ils font toujours preuve d'inventivité, quitte à bousculer les traditions.

Brontès tient en ses mains un pithos de Sinope, à destination des titans.

Il déverse une petite quantité du contenu au sol, à proximité des chandelles.

Cette libation embrase littéralement la terre en un magnifique feu ardent rouge vif !

"Nous t’apportons ce présent de la part de Kromios qui a conçu ce nectar pour se faire pardonner de son absence. Il a pour particularité d'être un alcool d'une pureté absolue. Il ne peut se boire sans être dilué au préalable, sous peine de troubles sévères".

Regards amusés dans l'assemblée suivis de rires, les cyclopes n'ont pas manqué leur entrée.

Ce breuvage éveille la curiosité, et chacun y va de son pronostic quant à sa consommation.

Les convives passent à table, et après une divine bombance, le liquide précieux reste dans tous les esprits.

Cronos voulant marquer son territoire, demande à le goûter.

Les Cyclopes Stéropès et Argès le préviennent: "Ne le bois pas pur, tu en seras fortement incommodé".

Prudent, le Titan se contente d'une quantité infime qu'il porte à ses lèvres.

La sanction est immédiate. "Très surprenant en effet, j'ai pris comme des décharges tout au long du trajet qu'a suivi ce fluide maléfique".

Dionysos s'y essaye moins timidement. Il prend une pleine gorgée, et s'en sort avec une méchante brûlure.

On dirait un poison de la plus obscure des officines de l’enfer !!” s'exclame t'il.

Malgré la méfiance et la crainte, d’autres dieux tentent l'expérience. En quelques minutes, certains gisent déjà au sol à proximité du pithos, sous les yeux un brin moqueurs d’Hypnos, dieu du sommeil, et de son frère jumeau Thanatos, dieu de la mort.

Aucun n'est parvenu à boire une coupe pleine de ce jus qui semble tout droit sorti du Tartare, ce qui ravit le dieu olympien Hadès à l’idée de ce qu’il pourra en faire…

Très impressionné par l’explosion en bouche que procure ce liquide, Héphaïstos, dieu du feu et de la forge réputé pour concurrencer les cyclopes en termes d’ingéniosité, est sur une approche plus scientifique et gustative en compagnie de Brontès et Athéna, déesse de la sagesse. “A dose infinitésimale, sa flamme intense combinée à sa palette aromatique apportent des sensations tout à fait étonnantes”.

Kromios ne cessera jamais de nous surprendre !” abondent tout sourire les titans Prométhée et Epiméthée.

Fils du dieu primordial Ouranos et de la mère Terre Gaia, Briarée l'Hécatonchire aux cent mains et cinquante têtes, lance un défi subtil et nuancé à Poséidon:

"Cette potion aussi diabolique soit-elle, ce n'est pas la mer à boire. Une grande rasade cul sec pour tous les deux !"

Poséidon ne peut se défiler.

On voit la sueur perler sur son front.

Les coudes se lèvent, et la liqueur cristalline descend doucement mais sûrement au plus profond des entrailles.

Connu pour être un monstre d'une puissance incommensurable, Briarée grimace de sa tête exposée, mais demeure calme.

Admirative, Cymopolée fille de Poséidon, ne peut s'empêcher de lui sourire.

Le père de cette dernière prend en revanche une vilaine teinte cramoisie.

Perdant toute dignité, il s'éloigne prestement en titubant.

"Il va finir aux latrines" hurle le centimane Kottus qui déclenche un fou rire général, à l'exception notable de Zeus.

Il sent le moment fatidique arriver inexorablement.

Courageux comme à son habitude, il prend les devants et s'adresse au redoutable Titan Atlas.

Le chef des dieux olympiens contre le Titan à la force légendaire, qui plus est prétendant à la succession de Cronos, ce qui était au départ un défi amusant revêt désormais une symbolique nettement plus conséquente.

Rhéa, femme de Cronos et mère de Zeus, remplit deux grands kylix à ras bord.

L'ingestion commence. Zeus et Atlas sont en grande souffrance.

Les visages perdent en sérénité, et de leurs orifices se dégage une fumée sanguinolente qui brûle les poumons et agresse les yeux.

Devant ce spectacle fantasmagorique, chacun des deux camps élève la voix pour encourager son champion.

La vue est trouble et les contours sont flous dans cette atmosphère vaporeuse, mais on perçoit quand même le tremblement des corps et la torture des âmes.

Zeus et Atlas ne faillissent pourtant pas à leurs réputations et boivent le calice jusqu'à la lie.

Atlas, bien que chancelant, parvient à s'ériger.

Zeus, assez mal en point, essaye de faire de même, sans arriver toutefois à se stabiliser correctement.

Contraint, il salue Atlas qui recueille également les félicitations de Cronos.

Enfin, les cyclopes complimentent le titan, s'engageant à relater l'exploit auprès de Kromios.

Cet épisode du Nectar des Cyclopes constituera un tournant de cette guerre parricide.

Zeus, prenant conscience de la force pure quasi illimitée des Titans, comprendra son besoin impérieux d'adaptation à ce paramètre déterminant.

Fin tacticien, il utilisera les armes créées par les cyclopes et les bras multiples des hécatonchires pour remporter une victoire décisive.

Mais les titans n'avaient pas dit leur dernier mot.

Peut-être en sommes-nous la preuve...

 

The History of our Vodka Cyclope, Gin Cyclope and Rhum Cyclope:


Nectar of the Cyclops


During the Titanomachy, a ten-year series of battles fought by Titans and deities in a
great episode of Greek mythology, a banquet was held.


The purpose of this sacred truce – Ekecheiria – was to hopefully put an end to the
clash among Immortals. On this occasion, the Titans received guests from Mount
Othrys.
Among the guests : gods and goddesses from Olympus and Tartarus, Cyclops and
Hecatoncheires.
As the master of the ceremony, Cronos, the leader of the Titans, hoped to assert his
authority over the deities present, notably Olympian Zeus, his biggest rival.


The feast, that was meant to last for days and nights, included opulent meals,
strength and ability games, and distinctive nights, as alluring as sensuous…
To content the high expectations of the upper reaches of power, the finest delicacies
were announced : nectar of the gods, ambrosia along with all sorts of victual.
Dionysus himself was in charge of wines from cryptic origin, particularly useful to
free tongues and favour exultation.


The Cyclops were the latecomers, for a good reason ! Indeed, they showed
themselves worthy of their reputation of being inventive and enclined to shake up
conventions.
Brontes intended a Sinope’s pithos to the Titans. He poured some of the content on
the ground, next to the candles. Instantly, the libation literally torched the soil,
making it look like a magnificent glorious red fire.


« We are bringing you this present on behalf of Kromios, who has concocted this
nectar to apologize for not showing up. What is speacial about this alcohol is its
absolute purity.
It shall not be drunk without being diluted beforehand, otherwise anyone daring to do
so would be severely affected. »


The entertained audience exchanged knowing looks before bursting out laughing :
the Cyclops had definitely not missed their arrival. The beverage aroused curiosity,
and every each guest made a prognosis as for the consumption of it.
Then was the time to launch the banquet : yet after a divine feast, the precious liquid
stayed in everyone’s mind.
Cronos finally asked to taste it, in an attempt to mark his territory.


Cyclops Steropes and Arges warned him : « Do not drink it pure or you will be strongly
inconvenienced ! »
With caution, the Titan only raised a tiny amount of it to his lips. The punishment was
immediate.
« Very surprising indeed : it felt like discharges all along my esophagus as far as my
stomach. What an evil fluid ! »


Dionysus’ turn comes to have a try, more frankly : he takes a full sip, that ends up in a
burning vicious sensation.
« It feels like a poison coming directly from the most obscure pharmacy of Hell ! » he
roars.
Despite the distrust and fear of the other gods : others tempt fate…


Within minutes, some are lying on the ground near the pithos, in the view of Hypnos -
god of sleep – and his twin Thanatos – god of death - gently mocking the scene.
None of them could drink a full glass of this juice seemingly imported from Tartarus,
which made Olympian god Hades delighted at the idea of using it…


Very impressed by the explosion in mouth once the nectar swallowed, Hephaestus
– god of fire and metalworking – has a more scientific and gustatory approach, in the
company of Brontes and Athena – goddess of wisdom. Notoriously Hephaestus was
known for being more subtle than the Cyclops.
« In infinitesimal dose, its intense flame combined with a rich palette triggers stunning
sensations. »
“Kromios will always take us aback ! » Titans Prometheus and Epimetheus agree,
wholeheartedly.
The hundred-hander hecatoncheire Briareus - son of primordial god Ouranus and
Terra Gaia – decides to subtly challenge Poseidon : « This potion, as fiendish as it
may be, is nothing impossible. Let’s have a good belt of it, just the two of us !»


Poseidon cannot escape. A bead of sweat is running down his forehead. The cristalclear
liqueur is brought to the lips, then slowly swallowed, making its way to the
visceral core.
Although Briareus is said to be an dreadful monster power, he lets his exposed face
show a grimace, while keeping calm.
Cymopoleia - daughter of Poseidon – cannot help smiling to him, admiringly.
The father of the latter, unlike her, takes on an awful purple hue. Suddenly
vulnerable, he promptly distances himself with the rest of his dignity, stumbling a bit.


«That will end up in the latrine ! », Cottus the Centimane shouted, starting a general
laughter, except the unruffled Zeus, who is expecting the critical moment when his
turn will come, inexorably. As brave a usual, he takes the lead and addresses the
formidable Titan Atlas.


The leader of the Olympian gods versus the legendary powerful Titan – also notably
claimant to the succession of Cronos : what was initially an entertaining challenge
now takes on a much more engaging symbolism.
Rhea, wife of Cronos and mother of Zeus, fills two KYLIX to the brim. The ingestion
can start.
Zeus and Atlas are in pain. Their faces have lost serenity, and a blood-tinged vapour
is emanating from burnt lungs, harming the eyes.
In the middle of this phantasmagoric mess, in each of the two sides voices are raised
to encourage their champion.


Vision is getting blurred, as the outlines themselves have become clouded in a
vaporous atmosphere. Yet one could sense the tremor of bodies and the tormented
souls. Unsurprisingly, Zeus and Atlas live up to their reputation and drink from the
chalice to the dregs.
Atlas is finally able to stand up, while staggering.
Zeus, far from being brisk, is trying to do so, failing to stand steadily.
Obliged in the situation, he salutes Atlas, who is also congratulated by Cronos.
Eventually, even the Cyclops praise the titan and promise they will tell Kromios
about the masterstroke.


This episode entitled « Nectar of the Cyclops » marks a major turning point in a
parricide war.
Zeus, in light of the almighty power of Titans, will acknowledge his imperial need for
adaptation to this governing parameter.
As a fine tactician, he will use the weapons created by the Cyclops and the many
arms of the Hecatonchires to achieve a decisive victory.


But the Titans had not said their last word.

 

We surely are the evidence of it.